Cliquez ici >>> đŸ© genre de musique le plus Ă©coutĂ© par les jeunes

AnnĂ©eaprĂšs annĂ©e, le rap confirme sa position de style dominant sur les plateformes de musique en streaming. Selon les classements des artistes les plus Ă©coutĂ©s en France publiĂ©s mardi par activitĂ©s; la plupart regardent la tĂ©lĂ©vision, Ă©coutent de la musique, et cela quasi quotidiennement. Les sportifs sont proportionnellement toujours un peu plus nombreux que les non sportifs Ă  pratiquer des activitĂ©s culturelles tell es que lire, aller au cinĂ©ma, jouer d’un instrument de musique (38% des sportifs et 28% des non -sportifs jouent d’un instrument de Lamusique est considĂ©rĂ©e comme un langage universel qu’on peut utiliser pour transmettre n’importe quel message. En effet, lorsque vous Ă©coutez une chanson, mĂȘme si vous ne connaissez pas la langue, si vous ne savez pas de quoi elle parle exactement, si vous ne comprenez pas les paroles, vous arrivez tout de mĂȘme Ă  percevoir le sentiment qu’elle vĂ©hicule. Lesaviez-vous ? Moulages Plastiques de l’Ouest, situĂ©e en Mayenne, est la plus grosse entreprise de pressage de disques en France. 240 874 emplois La musique reprĂ©sente 240 874 emplois en France Les Français et la musique 99 % des Français Ă©coutent de la musique, 2h25 en moyenne par jour 3/4 : 3 Français sur 4 ne pourraient pas s’en Concernantles genres musicaux, on remarque une popularitĂ© sans Ă©quivoque de la musique hip-hop (1) dans les charts français, celle-ci trĂŽnant Ă  Comment S Habiller Pour Rencontrer Les Parents De Son Copain. MĂ©dias et publicitĂ©Radio, films et tĂ©lĂ©vision Premium Statistiques Premium Les Statistiques Premium prĂ©sentent des donnĂ©es techniques par branche obtenues grĂące Ă  nos partenariats exclusifs et Ă  des recherches profiter d'un accĂšs illimitĂ©, un compte payant est requis. En savoir plus PubliĂ© par Statista Research Department, 13 mars 2019 Cette statistique illustre la part d'audience de divers genres musicaux classĂ©s au top 100 en France en 2018. Elle rĂ©vĂšle que le genre dance » avait environ 28 % de part d'audience du top 100. Part de titres classĂ©s parmi les 100 titres les plus Ă©coutĂ©s en France en 2018, par genre musical CaractĂ©ristiquePart d'audience du top 100- Le meilleur de nos statistiques Vous avez besoin d'un compte Statista pour un accĂšs illimitĂ© AccĂšs complet Ă  1 million de statistiques Sources comprises TĂ©lĂ©charger sous formats PNG, PDF, XLS Comptes StatistaVoir gratuitement AccĂšs Ă  des statistiques sur thĂšmes Ă  partir de468 $US / annĂ©e708 $US / annĂ©e© Statista 2022 TĂ©lĂ©chargement SourceAfficher les sources de donnĂ©es dĂ©taillĂ©es ?S'inscrire gratuitementDĂ©jĂ  membre ?Se connecterSource Date de publication Janvier 2019Plus d'infos RĂ©gion FrancePĂ©riode d’enquĂȘte2018Ouvrez cette statistique en...AnglaisStatistiques complĂ©mentaires sur le thĂšmeLa radio en FranceUtilisation des mĂ©diasIntĂ©rĂȘt des Français pour les nouvelles donnĂ©es par les diffĂ©rents mĂ©dias 2021Radio, films et tĂ©lĂ©visionConsommation de radio par les internautes dans diffĂ©rents pays du monde 2015+Utilisation des mĂ©diasFiabilitĂ© des informations de la radio selon les Français 2018+Utilisation des mĂ©diasPart de Français pensant que les choses se passent comme le dit la radio 2005-2019 P. Godoy Hilario Research expert real estate and logistics Contactez-nous Votre accĂšs illimitĂ© Ă  Statista pour 468 $US / annĂ©e seulement Compte Standard Apprenez Ă  connaĂźtre StatistaAccĂšs limitĂ© aux statistiques standard. 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Les jeunes Ă©coutent la musique Ă  un plus haut volume qu'auparavant menaçant ainsi la santĂ© de leur systĂšme auditif. "En 2008, ils Ă©taient 9% Ă  dĂ©clarer apprĂ©cier la musique Ă  un volume sonore trĂšs fort, et sont 15% Ă  l'affirmer en 2014", selon les rĂ©sultats d'une Ă©tude menĂ©e l'an passĂ© auprĂšs de adolescents de 12 Ă  19 ans des Pays de la Loire, prĂ©sentĂ©e cette semaine par l'association Agi-Son, rapporte Ouest France. Une augmentation qui pourrait s'expliquer par la gĂ©nĂ©ralisation du format MP3, de moindre qualitĂ©, "poussant possiblement les jeunes Ă  augmenter le volume", notent les auteurs de l'Ă©tude, qui dĂ©plorent aussi le fait que parmi les 81% de jeunes reconnaissant Ă©couter au moins une heure de musique par jour, une majoritĂ© le fait Ă  l'aide d'un casque audio ou d'Ă©couteurs, principalement au moment de l'endormissement. Cette pratique nuit particuliĂšrement au repos nĂ©cessaire de l'oreille? Autre statistique inquiĂ©tante, 58% des jeunes dĂ©clarent avoir dĂ©jĂ  ressenti des acouphĂšnes, ces sifflements et bourdonnements perçus dans les oreilles. Rien de surprenant, dans la mesure oĂč la proportion des jeunes Ă©coutant beaucoup de musique plus de 2h30 par jour a Ă©galement considĂ©rablement augmentĂ©, passant de 25% en 2008 Ă  37% en 2014. L’actualitĂ© par la rĂ©daction de RTL dans votre boĂźte mail. GrĂące Ă  votre compte RTL abonnez-vous Ă  la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualitĂ© au quotidien S’abonner Ă  la Newsletter RTL Info 1Cet article prĂ©sente une partie des rĂ©sultats d’une recherche rĂ©alisĂ©e en collaboration entre un groupe de chercheurs, des professeurs de sciences Ă©conomiques et sociales et les Ă©lĂšves de seconde et de premiĂšre de ces derniers. Le thĂšme central de cette recherche, les goĂ»ts musicaux, a Ă©tĂ© choisi Ă  la suite de discussions entre les chercheurs, intĂ©ressĂ©s par les relations personnelles, les usages du numĂ©rique et les pratiques culturelles, et les professeurs, attentifs au fait que le programme de seconde intĂšgre prĂ©cisĂ©ment la question des pratiques culturelles. Nous reviendrons plus loin sur les choix de mĂ©thode, liĂ©s bien sĂ»r Ă  la configuration particuliĂšre de cette recherche, mais il est nĂ©cessaire d’exposer succinctement dans un premier temps les travaux relatifs aux goĂ»ts goĂ»ts musicaux2Les enquĂȘtes portant sur les goĂ»ts musicaux ont connu un essor notable durant les derniĂšres dĂ©cennies. Cette profusion s’explique en partie par l’impulsion donnĂ©e Ă  ce thĂšme de recherche par les travaux de MichĂšle Lamont 1992, Paul DiMaggio 1987 ; DiMaggio et al., 1996 ; DiMaggio & Moktar, 2004 et ceux de Richard Peterson 1992a, 2004 ; Peterson & Kern, 1996. Leurs recherches avaient pour ambition de tester le modĂšle thĂ©orique de La Distinction de Pierre Bourdieu 1979, tant du point de vue de sa validitĂ© intrinsĂšque, que de son Ă©ventuelle limitation historique et gĂ©ographique. 3Richard Peterson propose une structuration des goĂ»ts selon l’opposition omnivore » apprĂ©cier plusieurs genres, qu’ils soient Ă©litistes ou populaires / univore » se limiter Ă  des genres populaires ou Ă©litistes Ă  mesure que l’on passe des classes supĂ©rieures aux classes populaires. Les travaux de MichĂšle Lamont 1992 suggĂšrent pour leur part que le passage d’une diffĂ©renciation sociale Ă  une inĂ©galitĂ© dĂ©pend de la force des barriĂšres symboliques. Philippe Coulangeon 2003 a proposĂ© une actualisation du modĂšle de la distinction en mettant en avant la lĂ©gitimation de certains genres et le maintien de corrĂ©lations entre le goĂ»t pour des genres Ă©litistes » musique classique, jazz et des positions sociales favorisĂ©es. Enfin, HervĂ© GlĂ©varec et Michel Pinet 2009, 2013 remettent en question de façon plus radicale la thĂšse de la distinction en proposant le modĂšle de la tablature des goĂ»ts musicaux » dans lequel les pratiques au fil des gĂ©nĂ©rations effacent les hiĂ©rarchies entre les genres et amĂšnent toutes les classes sociales Ă  converger vers les genres populaires » notamment le rock. Cependant, une approche intra-genre, par les artistes par exemple, permet de mettre en lumiĂšre des logiques diffĂ©renciĂ©es selon le sexe, le milieu social ou l’ñge au sein d’un mĂȘme genre musical Laffont & Tudoux, 2017. Qui veut Ă©tudier les goĂ»ts en matiĂšre de musique se trouve donc face Ă  des modĂšles explicatifs Ă  la fois trĂšs convaincants et Nicolas Robette et Olivier Roueff 2014 ont suggĂ©rĂ© que les divergences concernant le concept d’éclectisme sont partiellement dues Ă  des questions de mĂ©thode. Faute de donnĂ©es suffisamment prĂ©cises, la recherche est limitĂ©e Ă  un Ă©clectisme au niveau des genres musicaux. Une enquĂȘte expĂ©rimentale intĂ©grant les modes de dĂ©couverte et les conditions d’écoute5Cette rĂ©flexion sur les mĂ©thodes nous a incitĂ©s Ă  complĂ©ter les enquĂȘtes classiques en y ajoutant trois Ă©lĂ©ments une identification ouverte des musiques apprĂ©ciĂ©es par les personnes, le contexte d’écoute, les canaux par lesquels les personnes dĂ©couvrent les musiques qui les intĂ©ressent. En effet, alors que, dans la plupart des enquĂȘtes, l’identification des musiques s’effectue par des genres construits en amont par le chercheur, nous avons cherchĂ© Ă  nous situer au plus prĂšs des indications de goĂ»ts donnĂ©es par les enquĂȘtĂ©s eux-mĂȘmes, sans prĂ©sumer dans la phase de recueil des donnĂ©es des catĂ©gorisations qu’ils pourraient effectuer concernant les genres. Ce point de dĂ©part et le traitement ensuite appliquĂ© visent Ă  permettre le repĂ©rage d’univers de goĂ»ts musicaux dont la structuration et les contours dĂ©pendraient le moins possible d’une construction en amont par les chercheurs. L’hypothĂšse est ici que cette attention aux choix des enquĂȘtĂ©s, Ă  leurs rĂ©fĂ©rences et leurs catĂ©gories, peut fournir des Ă©lĂ©ments pour approfondir la question de la diversification des rĂ©fĂ©rences culturelles pointĂ©es dans certains travaux Donnat, 2004 ; BergĂ© & Granjon, 2007.6L’autre Ă©lĂ©ment qui nous a paru devoir ĂȘtre pris en compte simultanĂ©ment est celui du contexte d’écoute. En effet peu d’enquĂȘtes prennent en compte ces contextes que les enquĂȘtĂ©s associent aux diffĂ©rents choix musicaux. Chacun sait, pour l’avoir vĂ©cu, que l’on ne choisit pas nĂ©cessairement les mĂȘmes types de musique pour une Ă©coute concentrĂ©e, une musique de fond durant des pĂ©riodes de travail, dans les transports ou dans un cadre festif. Il s’agissait ici de le vĂ©rifier. Au-delĂ , l’hypothĂšse Ă©tait aussi que la diversification des contenus n’est pas sans lien avec les circonstances dans lesquelles la musique peut dĂ©sormais ĂȘtre Ă©coutĂ©e et que la combinaison des contenus et des contextes d’écoute peut induire des types de rapport diffĂ©rents Ă  la musique. 7Enfin, il existe trĂšs peu de travaux sur les modes de dĂ©couverte des musiques. Le fait qu’elles soient diffusĂ©es dans des mĂ©dias gĂ©nĂ©ralistes, proposĂ©es sur des plateformes spĂ©cialisĂ©es ou suggĂ©rĂ©es par des personnes avec qui on entretient des relations interpersonnelles multiplie pour l’individu les possibilitĂ©s d’accĂšs et de prĂ©fĂ©rences. En matiĂšre de dĂ©couverte musicale, il paraĂźt essentiel aujourd’hui de mieux Ă©valuer le rĂŽle des mĂ©dias ainsi que celui des rĂ©seaux personnels afin d’inclure dans l’approche la complexification des socialisations musicales et les influences opĂ©rant sur le goĂ»t. Notre analyse de la distribution des prĂ©fĂ©rences musicales s’intĂ©resse aux musiques auxquelles les enquĂȘtĂ©s ont accĂšs, aux influences qu’ils subissent ou qu’ils exercent Ă  travers leur rĂ©seau personnel. Notre hypothĂšse est qu’intĂ©grer ces influences mĂ©diatiques ou personnelles dans une approche quantitative peut Ă©clairer la diversitĂ© des rapports Ă  la 1. CaractĂ©ristiques de l’enquĂȘteNotre enquĂȘte a Ă©tĂ© conduite entre septembre 2013 et juin 2014 conjointement par un groupe de chercheurs du Labex Structurations des Mondes Sociaux » SMS [1], 38 professeurs de sciences Ă©conomiques et sociales de 24 lycĂ©es de l’AcadĂ©mie de Toulouse et leurs Ă©lĂšves de seconde et de premiĂšre 1 346 Ă©lĂšves. Chaque Ă©lĂšve devait passer des questionnaires trois si possible auprĂšs de personnes de 15 Ă  25 ans, en variant les Ăąges et en recherchant des enquĂȘtĂ©s en dehors de sa classe. Les donnĂ©es Ă©taient saisies en classe en prĂ©sence d’un enseignant dans une base de donnĂ©es questions portaient sur les musiques Ă©coutĂ©es par les enquĂȘtĂ©s et leur mode de dĂ©couverte, le rĂŽle de ces musiques dans les relations avec les pairs, et enfin les contextes d’écoute [2]. Les enquĂȘtĂ©s devaient citer des morceaux de musique quatre au maximum qu’ils avaient apprĂ©ciĂ©s dans la pĂ©riode rĂ©cente. Le morceau pouvait ĂȘtre identifiĂ© par un titre, un nom d’artiste et un genre, l’enquĂȘtĂ© pouvant ne documenter qu’une partie de ces informations. Si le morceau leur avait Ă©tĂ© conseillĂ© par une personne de leur connaissance ou si eux-mĂȘmes l’avaient conseillĂ©, l’enquĂȘteur notait le prĂ©nom de la personne huit au maximum.Le choix des musiques apprĂ©ciĂ©es rĂ©cemment s’explique par notre souhait de documenter les modes de dĂ©couverte plus faciles Ă  se rappeler pour des dĂ©couvertes rĂ©centes et il nous a Ă©galement semblĂ© que cela faciliterait une certaine complicitĂ© entre nos jeunes enquĂȘteurs et leurs enquĂȘtĂ©s. En effet, nos enquĂȘteurs n’avaient Ă©videmment pas l’expĂ©rience de sociologues professionnels. En revanche, nous pensons que leur proximitĂ© avec les enquĂȘtĂ©s a facilitĂ© une expression moins contrainte par ce que des jeunes peuvent percevoir comme des attentes sociales de la part d’adultes chercheurs en sciences sociales. Par ailleurs, leurs enquĂȘtes ont Ă©tĂ© suivies et guidĂ©es avec une grande attention par leurs professeurs, dont nous saluons le professionnalisme, l’implication et l’ choix de rĂ©ponses proposĂ©es pour les questions posĂ©es pour chaque morceau rĂ©sultent d’une discussion avec les professeurs lesquels avaient travaillĂ© en amont avec leurs Ă©lĂšves. Ils tiennent compte des contraintes de durĂ©e de passation et du souhait de distinguer ce que les jeunes Ă©coutent pour eux-mĂȘmes et ce qu’ils partagent avec leurs analyses qui suivent portent sur une population spĂ©cifique de 1 447 enquĂȘtĂ©s ayant citĂ© au moins deux artistes [3]. Nous avons fait figurer en annexe Ă©lectronique des tableaux prĂ©sentant la rĂ©partition des enquĂȘtĂ©s par Ăąge, sexe et niveau d’études de la mĂšre. Ces comptages montrent que nos enquĂȘtĂ©s sont plutĂŽt jeunes, l’ñge mĂ©dian est de 17 ans, les 23-25 ans ne reprĂ©sentent que 13 % de l’échantillon Annexe 1, Les filles sont lĂ©gĂšrement surreprĂ©sentĂ©es 55 % par rapport aux jeunes du mĂȘme Ăąge vivant en France. Ils sont Ă©galement d’une origine sociale plus favorisĂ©e – deux tiers des enquĂȘtĂ©s ont une mĂšre diplĂŽmĂ©e de l’enseignement supĂ©rieur, ce qui est un effet du recrutement social des filiĂšres auxquelles appartiennent les lycĂ©ens-enquĂȘteurs. Toutefois, les diffĂ©rentes catĂ©gories d’ñge, d’études ou de profession sont suffisamment reprĂ©sentĂ©es pour permettre des comparaisons entre ces catĂ©gories [4].8Notre enquĂȘte porte sur la tranche d’ñge des 15-25 ans, pĂ©riode de la vie oĂč se dĂ©veloppent et se stabilisent les goĂ»ts en matiĂšre de musique. Si les raisons de ce choix sont partiellement contingentes, comme nous l’expliquons plus loin, l’intĂ©rĂȘt est aussi de limiter les effets de gĂ©nĂ©ration qui complexifient les travaux prĂ©sentĂ©s plus haut. La focalisation sur cette pĂ©riode de transition vers l’ñge adulte permet Ă©galement de questionner Ă  nouveaux frais la persistance de la polarisation des goĂ»ts en fonction des catĂ©gories sociales et la dimension genrĂ©e chez les jeunes qui a Ă©tĂ© particuliĂšrement Ă©tudiĂ©e par Sylvie Octobre 2004, 2010, 2011. 9Nous commencerons la prĂ©sentation des rĂ©sultats par les genres et les artistes citĂ©s. Nous montrerons dans une premiĂšre section que les enquĂȘtĂ©s attribuent de façon Ă©crasante les musiques citĂ©es Ă  des genres qui Ă©taient naguĂšre considĂ©rĂ©s comme peu lĂ©gitimes, la musique classique et le jazz Ă©tant rĂ©duits Ă  une prĂ©sence quasiment anecdotique. Nous verrons Ă©galement que, si les artistes les plus citĂ©s dans notre enquĂȘte correspondent aux succĂšs du moment janvier et fĂ©vrier 2014, ils ne reprĂ©sentent qu’une infime partie de ceux qui apparaissent dans les rĂ©ponses [5]. L’analyse des variations de ces rĂ©ponses selon le sexe et l’origine sociale des enquĂȘtĂ©s permet de mettre au jour des types d’artistes plus ou moins consensuels c’est-Ă -dire dont le taux de citation n’est corrĂ©lĂ© avec aucun de ces deux critĂšres ou diffĂ©renciants prĂ©sence d’une corrĂ©lation. Dans une deuxiĂšme section, nous prĂ©senterons les rĂ©sultats d’une classification des enquĂȘtĂ©s selon leurs proximitĂ©s dans les choix musicaux exprimĂ©s. Six classes permettent de rĂ©sumer certaines des rĂ©gularitĂ©s repĂ©rĂ©es dans la premiĂšre section. Dans la partie conclusive nous discuterons les diffĂ©rentes thĂ©ories au regard de nos analyses. Proche des rĂ©sultats de certaines enquĂȘtes sur les adolescents, notre Ă©tude suggĂšre que chacune de ces thĂ©ories apporte un Ă©clairage partiel sur une rĂ©alitĂ© qui s’est complexifiĂ©e et que la diversitĂ© des usages et des fonctions de la musique relĂšve tendanciellement d’autres logiques que celle de la diffĂ©renciation et variations 10Nos enquĂȘtĂ©s pouvaient citer les musiques par le genre de musique, l’artiste ou le titre du morceau. Il arrive que nous ayons le titre mais pas le nom de l’artiste 167 cas ou l’inverse 753 cas. Cela nous a conduit Ă  nous concentrer sur les artistes citĂ©s, en considĂ©rant que ce niveau fait plus souvent sens pour les enquĂȘtĂ©s que celui des genres musicaux populaires et une grande diversitĂ© d’artistes11Commençons par une analyse des genres musicaux tels qu’ils apparaissent dans les rĂ©ponses. Lors de la saisie des donnĂ©es par les enquĂȘteurs-lycĂ©ens, le genre Ă©tait la seule rubrique obligatoire, les enquĂȘteurs saisissant Ă©ventuellement des espaces ou le terme inconnu », toutes rĂ©ponses que nous avons regroupĂ©es sous ce dernier label 24 occurrences sur 4 369 morceaux. Ils pouvaient aussi saisir le terme aucun » si l’enquĂȘtĂ© considĂ©rait que le morceau citĂ© ne correspondait Ă  aucun genre qu’il connaissait 20 occurrences. 328 dĂ©signations de genres ont Ă©tĂ© saisies, mais beaucoup sont des graphies diffĂ©rentes renvoyant Ă  un genre identique par exemple k pop », Kpop » et k-pop » dĂ©signent sans ambiguĂŻtĂ© la Korean Pop », c’est-Ă -dire la musique populaire corĂ©enne ou des genres trĂšs peu citĂ©s par exemple le NĂ©o-mĂ©tal » est citĂ© deux fois, seules 25 dĂ©signations recueillant plus de 20 citations prises ensemble, elles rassemblent 78,1 % des citations. En coopĂ©ration avec les enseignants, et aprĂšs diverses recherches sur Internet et Ă©coute de nombre des morceaux citĂ©s, nous avons procĂ©dĂ© au regroupement des dĂ©signations en 26 genres [6] » dont les catĂ©gories Inconnu » et Aucun » dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©es et un genre Divers », regroupant des dĂ©signations rares que nous n’avons pas pu regrouper avec d’autres ce genre rassemble 32 citations, soit 23 genres identifiĂ©s et regroupant 4 293 citations 98,3 % du total. Voici la nomenclature que nous avons finalement retenue Tableau 1 Genres musicaux retenus pour l’analyseGenre musicalEffectifsPourcentagePop89420,5Électro73716,9Rock71416,3Rap68915,8Rap français2164,9Soul1864,3Reggae1593,6Chanson française1383,2Hip hop902,1VariĂ©tĂ©s internationales811,9MĂ©tal601,4Dance571,3Classique471,1Jazz390,9Dub380,9Folk380,9K pop260,6World180,4Alternatif170,4Latino160,4J pop120,3Bande originale 110,3Blues100,2Inconnu ou Aucun ou Divers661,5Total4 369100,0Tableau 1 Genres musicaux retenus pour l’analyse12S’agissant des artistes, nous disposons de 4 369 citations de morceaux de musique pour 1 447 enquĂȘtĂ©s ayant citĂ© deux morceaux au moins et ayant identifiĂ© un artiste. Sans surprise, les artistes les plus citĂ©s sont ceux qui figuraient dans les classements des radios ou des ventes de disques Ă  l’époque de l’enquĂȘte, ce qui est d’une certaine maniĂšre rassurant sur la similaritĂ© de notre Ă©chantillon par rapport Ă  la population des consommateurs de musique nous le verrons plus loin, les artistes les plus citĂ©s ne sont pas nĂ©cessairement les plus consensuels. Il conviendrait plutĂŽt de parler de zones de consensualitĂ© ». Ainsi, les diffĂ©rences concernant le sexe des enquĂȘtĂ©s sont peu marquĂ©es en ce qui concerne le niveau de popularitĂ© des artistes citĂ©s, mĂȘme si les garçons dont la mĂšre a un niveau d’études d’au moins bac + 4 citent lĂ©gĂšrement plus que les filles de la mĂȘme catĂ©gorie des artistes en dehors de notre top 80 ». En revanche, les jeunes dont les parents ont le plus haut niveau d’éducation se rassemblent autour du rejet des artistes les plus populaires du classement, lesquels sont au contraire plĂ©biscitĂ©s par les enquĂȘtĂ©s dont les parents ont un niveau d’éducation des rĂ©sultats de notre enquĂȘte est que, au-delĂ  du groupe de 50 Ă  100 artistes dont les musiques Ă©taient les plus populaires dans la pĂ©riode de passation du questionnaire, il y a une trĂšs grande diversitĂ© des rĂ©fĂ©rences, puisque nous avons recensĂ© en tout 1 084 artistes citĂ©s au moins une fois. Toutefois, les 100 artistes les plus citĂ©s captent 63,3 % des citations, dans une distribution statistique de type loi de puissance ». Cette convergence des choix sur un petit nombre d’artistes peut s’interprĂ©ter comme le caractĂšre plutĂŽt conformiste de l’échantillon, mais il est probable qu’elle est due Ă©galement Ă  notre choix de centrer le questionnement sur les artistes apprĂ©ciĂ©s 2. Des convergences avec l’enquĂȘte sur les pratiques culturelles des FrançaisDans l’enquĂȘte sur les pratiques culturelles des français de 2008, on observe que, parmi les jeunes ĂągĂ©s de 15 Ă  24 ans, les garçons Ă©coutent plus souvent du rap, diffĂ©rentes formes de musiques Ă©lectroniques et de la techno que les filles du mĂȘme Ăąge. Alors que ces derniĂšres ont plutĂŽt tendance Ă  prĂ©fĂ©rer Ă©couter des variĂ©tĂ©s françaises, de la pop, du r’n’b ou des chansons françaises. La prĂ©fĂ©rence pour le rock est, quant Ă  elle, transversale puisqu’une proportion Ă©quivalente de garçons et de filles dĂ©clare prĂ©fĂ©rer ce genre musical. Une fois prises en compte les diffĂ©rences liĂ©es au sexe, on retrouve en partie chez les garçons et les filles les mĂȘmes tendances relativement Ă  l’origine sociale captĂ©e ici par la catĂ©gorie socio-professionnelle du pĂšre le r’n’b est corrĂ©lĂ© avec une origine ouvriĂšre, le rock plutĂŽt avec le fait d’avoir un pĂšre cadre ou chef d’entreprise. Pour d’autres genres musicaux, en revanche, les corrĂ©lations avec l’origine sociale varient selon le sexe. Ainsi, la pop a plutĂŽt tendance Ă  ĂȘtre privilĂ©giĂ©e par les filles dont le pĂšre est cadre ou chef d’entreprise et le rap par les garçons enfants d’ouvriers. Sur le plan de la langue, les jeunes dont le pĂšre est cadre ou chef d’entreprise Ă©coutent plus que les autres de la musique en anglais, ceux dont le pĂšre est ouvrier ayant tendance Ă  prĂ©fĂ©rer de la musique chantĂ©e en français. Calculs effectuĂ©s sur la base du ministĂšre de la Culture en sĂ©lectionnant les enquĂȘtĂ©s de 15 Ă  25 ansTableau 2 Les 20 artistes les plus citĂ©sTableau 2 Les 20 artistes les plus citĂ©sDes artistes gĂ©nĂ©rationnels et des artistes clivants15Y-a-t-il des liens entre les caractĂ©ristiques sociales des enquĂȘtĂ©s et les artistes qu’ils citent ? La figure 1 prĂ©sente les Ă©carts Ă  l’indĂ©pendance standardisĂ©s et ajustĂ©s pour les tableaux croisant trois Ă©lĂ©ments les artistes les 80 plus citĂ©s, plus un regroupement des autres, le fait d’avoir une mĂšre dont le niveau d’études est supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  quatre annĂ©es aprĂšs le baccalaurĂ©at en abscisse, le fait d’ĂȘtre un garçon ordonnĂ©e. Cette figure permet de repĂ©rer un ensemble d’artistes pour lesquels il n’y a pas de corrĂ©lation significative avec le sexe ou le niveau d’études de la mĂšre Michael Jackson par exemple, regroupĂ©s dans le rectangle central. Les autres rectangles correspondent Ă  des Ă©carts significatifs pour l’une ou l’autre de ces variables des artistes plus apprĂ©ciĂ©s par les filles One Direction ou les garçons Eminem, les enquĂȘtĂ©s dont la mĂšre est plus diplĂŽmĂ©e les Beatles ou moins diplĂŽmĂ©e MaĂźtre Gims. Peu d’artistes se distinguent sur les deux variables Ă  la fois Kaaris pour les garçons dont la mĂšre est peu diplĂŽmĂ©e, le groupe des artistes peu citĂ©s pour ceux dont la mĂšre est plus diplĂŽmĂ©e. 16La figure 1 fait apparaĂźtre trois informations importantes l’existence d’ artistes-rassembleurs » qui ne diffĂ©rencient pas les enquĂȘtĂ©s sur le plan du sexe ou du niveau social apprĂ©hendĂ© par le diplĂŽme de la mĂšre, celle artistes-genrĂ©s » qui sont citĂ©s plus souvent par des filles ou par des garçons, et enfin l’existence d’ artistes socialement-situĂ©s » qui sont citĂ©s plutĂŽt par des enquĂȘtĂ©s dont la mĂšre a un niveau Ă©levĂ© d’études ou au contraire par ceux dont la mĂšre est moins diplĂŽmĂ©e. Les artistes-rassembleurs » Stromae par exemple, extrĂȘmement prĂ©sents sur les mĂ©dias au moment de l’enquĂȘte, forment une sorte de fond musical gĂ©nĂ©rationnel [7], constituĂ© des morceaux et des icĂŽnes qui, partagĂ©s par toute une gĂ©nĂ©ration, fourniront un repĂšre temporel commun. Si le fond musical gĂ©nĂ©rationnel est commun Ă  tous les jeunes de l’enquĂȘte, l’existence d’un univers musical fĂ©minin s’opposant Ă  un univers musical masculin apparaĂźt nettement, ce qui nous a conduits Ă  identifier des artistes-genrĂ©s » par exemple BeyoncĂ© pour les filles et Eminem pour les garçons. Les artistes socialement situĂ©s » sont choisis prĂ©fĂ©rentiellement soit par les jeunes issus de milieux Ă©duquĂ©s Red Hot Chili Peppers, Green Day, les Beatles, d’autres artistes peu citĂ©s soit par ceux qui sont issus de milieux moins Ă©duquĂ©s Maitre Gims. Les trois artistes corrĂ©lĂ©s avec un niveau d’études Ă©levĂ© de la mĂšre relĂšvent tous du genre rock, lequel est globalement le plus corrĂ©lĂ© avec cette caractĂ©ristique 1 CorrĂ©lations entre les artistes les plus citĂ©s et les caractĂ©ristiques de ceux qui les citent sexe et diplĂŽme de la mĂšreFigure 1 CorrĂ©lations entre les artistes les plus citĂ©s et les caractĂ©ristiques de ceux qui les citent sexe et diplĂŽme de la mĂšre17S’il existe des artistes que l’on pourrait qualifier d’artistes au fĂ©minin, au sens oĂč ils sont tout particuliĂšrement citĂ©s par les filles, il est intĂ©ressant de souligner qu’ils ne sont pas source de clivage de classes les jeunes filles se retrouvent plus souvent autour de ces artistes, indĂ©pendamment de leur catĂ©gorie sociale d’origine. Il n’en va pas de mĂȘme pour les garçons les artistes au masculin polarisent au contraire des diffĂ©rences de classe. 18Comment expliquer le rĂŽle contrastĂ© de la classe sociale dans les choix musicaux ? Nous pouvons avancer plusieurs hypothĂšses 19– chez les filles, la musique est un faible marqueur de classe, les diffĂ©rences sociales se manifestant autour de l’apparence physique le maquillage, les vĂȘtements, les accessoires ;20– chez les garçons, il existe bien une cristallisation autour d’artistes diffĂ©rents, mais elle obĂ©it Ă  deux logiques distinctes les garçons de classe populaire, et en particulier les plus jeunes, se rassemblent plus que d’autres autour d’artistes tels que Kaaris ou Booba, ce qui laisse supposer une reprĂ©sentation de la virilitĂ© trĂšs classique chez eux. Les garçons de classes supĂ©rieures pour leur part se distinguent par leur propension Ă  citer des artistes rares, ce qui suggĂšre chez une partie d’entre eux une logique d’amateur Ă  la recherche de nouveaux mĂȘme si cela semble ĂȘtre plus discret, ce graphique fait apparaĂźtre que c’est autour du genre rock que se construisent les diffĂ©rences de classe, que celui-ci soit classique Pink Floyd, Queen ou nouvelle scĂšne Artic Monkeys et Green Day.RĂ©seaux personnels et contextes d’écoute22Nous nous sommes intĂ©ressĂ©s aux modes de dĂ©couverte et de partage des artistes chaines de relations personnelles [8], mĂ©dias, rĂ©seaux numĂ©riques et aux circonstances dans lesquelles la musique Ă©tait Ă©coutĂ©e Ă©coute attentive en solo, pendant une fĂȘte ou une activité .23Les enquĂȘtĂ©s dĂ©couvrent essentiellement la musique par leurs proches 36 %, mais aussi par les mĂ©dias gĂ©nĂ©ralistes – tĂ©lĂ©vision, radio, presse – dans 28 % des cas [9]. Les rĂ©seaux numĂ©riques interviennent aussi dans le processus de dĂ©couverte Facebook, Youtube
, 21 % des musiques citĂ©es ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes en ligne, 8 % par des mĂ©dias spĂ©cialisĂ©s en ligne. Le concert est un lieu plus marginal de dĂ©couverte 2 %, probablement parce que, le plus souvent, on va voir en concert ce que l’on connaĂźt dĂ©jĂ  et que beaucoup d’enquĂȘtĂ©s, encore trĂšs jeunes, ne frĂ©quentent pas encore les concerts. Il y a enfin 4 % de situations autres » musiques entendues dans des lieux publics ou Ă  des occasions diverses. La dĂ©couverte par les mĂ©dias – presse, tĂ©lĂ©vision, radios – est plus frĂ©quente chez les 23-25 ans ou chez les enquĂȘtĂ©s dont les parents sont les moins diplĂŽmĂ©s, alors que le concert et surtout les mĂ©dias spĂ©cialisĂ©s sont une circonstance de dĂ©couverte plus frĂ©quente chez ceux dont les parents sont les plus diplĂŽmĂ©s. Les rĂ©seaux sociaux numĂ©riques sont plus prisĂ©s par les 15-18 ans 23 % alors que cet usage est moins frĂ©quent chez les 23-25 ans 13 %. IndĂ©pendamment du niveau d’études des parents, les filles dĂ©couvrent la musique plus souvent par les mĂ©dias – presse, tĂ©lĂ©vision, radios – et les garçons par tous les autres canaux. Les relations personnelles qui sont citĂ©es comme Ă©tant Ă  l’origine des dĂ©couvertes musicales concernent trĂšs majoritairement des personnes de la mĂȘme gĂ©nĂ©ration 47 % sont prĂ©sentĂ©s par les enquĂȘtĂ©s comme des amis proches, 13 % comme des frĂšres ou sƓurs, 13 % comme des copains », 7 % comme des relations amoureuses, 3 % comme des camarades d’études, soit 83 % au total pour les personnes dont on peut penser qu’elles ont des Ăąges proches de ceux des enquĂȘtĂ©s. Mais les parents ne sont pas absents 8 % des personnes citĂ©es. Les autres catĂ©gories autres membres de la famille » et autres » sont plus chaque prĂ©fĂ©rence musicale, les jeunes pouvaient renseigner un ou plusieurs contextes d’écoute [10]. Une majoritĂ© des rĂ©ponses mentionnent des Ă©coutes pendant une activitĂ© physique ou lors de dĂ©placements 56 %, ou encore une Ă©coute attentive et solitaire 55 %. La dimension relationnelle est Ă©galement Ă©voquĂ©e, 51 % des musiques sont Ă©coutĂ©es avec des amis et prĂšs de 30 % sont diffusĂ©es lors de moments festifs. Si moins de 30 % des Ă©coutes se rĂ©alisent dans un seul contexte, 44 % ont lieu dans deux ou trois circonstances diffĂ©rentes et 25 % dans au moins quatre circonstances. Les contextes d’écoute varient peu en fonction du sexe de l’enquĂȘtĂ©, nous remarquons seulement que les garçons citent un peu plus que les filles le contexte des fĂȘtes 33 %. L’origine sociale marque plus les pratiques d’écoute, avoir une mĂšre diplĂŽmĂ©e de l’enseignement supĂ©rieur augmentant la probabilitĂ© d’écouter de la musique entre amis 53 %, en musique de fond 50 % ou de maniĂšre attentive 57 %. Nous constatons aussi un effet de l’ñge sur ces pratiques, les plus jeunes citent plus que les autres les Ă©coutes entre amis 55 % ou en solo 57 %.25Écouter de la musique est une pratique sociale les relations personnelles interviennent dans prĂšs de trois quarts des rĂ©ponses, soit comme source de dĂ©couverte 35 %, soit dans le fait de partager ses morceaux prĂ©fĂ©rĂ©s du moment avec une personne de son entourage 47 % [11]. Si la musique peut s’écouter seul de maniĂšre attentive ou pendant une activitĂ©, les enquĂȘtĂ©s l’écoutent Ă©galement en groupe avec des amis ou lors de fĂȘtes. La relation entre les choix musicaux et la sociabilitĂ© fonctionne ainsi dans les deux sens nos donnĂ©es permettent de montrer les effets des relations interpersonnelles sur les dĂ©couvertes musicales. Mais il va de soi que ces Ă©changes de recommandations contribuent Ă  maintenir et construire les liens, ce que confirme Ă©galement le fait que beaucoup de morceaux soient Ă©coutĂ©s avec des avons demandĂ© aux enquĂȘtĂ©s de renseigner leurs prĂ©fĂ©rences musicales Ă  l’aide d’une question ouverte rĂ©pĂ©tĂ©e quatre fois. L’analyse de ce type de donnĂ©es renvoie gĂ©nĂ©ralement Ă  deux grandes orientations regrouper les rĂ©ponses dans une ou plusieurs variables avec un nombre restreint de modalitĂ©s ou exploiter les rĂ©ponses Ă  l’aide des outils classiques de l’analyse de donnĂ©es analyse factorielle de tableaux croisĂ©s ou juxta­posĂ©s. Dans notre cas, cette approche n’est pas forcĂ©ment intĂ©ressante, les artistes peu citĂ©s moins de cinq citations Ă©tant trĂšs nombreux dans nos donnĂ©es. Nous avons analysĂ© les co-citations d’artistes afin de dĂ©tecter des univers musicaux, au sens de musiques qui fonctionnent ensemble. Plus des artistes sont associĂ©s dans les rĂ©ponses, plus nous avons considĂ©rĂ© qu’ils appartiennent Ă  un mĂȘme univers musical. Techniquement, nous avons constituĂ© un rĂ©seau bipartite two-mode network avec un niveau individu » et un niveau prĂ©fĂ©rence musicale ». Si des individus ont citĂ© un mĂȘme artiste, ils sont alors liĂ©s par cette prĂ©fĂ©rence musicale. Nous avons utilisĂ© la mĂ©thode de Louvain Blondel et al., 2008 pour constituer les classes d’enquĂȘtĂ©s sur la base des goĂ»ts musicaux qu’ils avaient en commun. Cette mĂ©thode qui repose sur un algorithme qui optimise la modularitĂ© recherche de groupes cohĂ©sifs est tout Ă  fait adaptĂ©e aux donnĂ©es traitĂ©es ici. Nous avons regroupĂ© les enquĂȘtĂ©s en fonction des co-citations d’artistes, choisissant de privilĂ©gier la cohĂ©rence des univers musicaux pour analyser ensuite les caractĂ©ristiques socio-dĂ©mographiques et les pratiques des individus qui les six classes obtenues sont des univers musicaux qui peuvent ĂȘtre plus ou moins corrĂ©lĂ©s avec des caractĂ©ristiques sociales, des contextes d’écoutes, des sources par lesquelles la musique parvient aux personnes et des rĂ©seaux de conseils. Si l’interprĂ©tation s’en trouve complexifiĂ©e, cet arbitrage a pour avantage de prĂ©server la richesse des goĂ»ts exprimĂ©s. Il permet Ă©galement de faire apparaĂźtre l’importance plus ou moins grande de la musique dans la vie des enquĂȘtĂ©s, centrale pour certains, rĂ©duite Ă  un rĂŽle de support des activitĂ©s ou de marqueur gĂ©nĂ©rationnel pour d’autres, selon sa place dans les sociabilitĂ©s et la construction de l’identitĂ© sexuĂ©e des la classification retenue, six classes se distinguent nettement [12]. Nous les prĂ©sentons par ordre de relation sĂ©lective Ă  la musique29Cette classe totalise un peu plus de 43 % des artistes mentionnĂ©s par les enquĂȘtĂ©s et concerne Ă  peu prĂšs la mĂȘme proportion de nos enquĂȘtĂ©s Tableau 3. MĂȘme si le rock, la pop, l’électro, le rap sont les plus citĂ©s, cet univers se distingue surtout par des goĂ»ts plus divers et rares pour cette gĂ©nĂ©ration kpop [13], mĂ©tal, reggae, alternatif, folk, classique [14]. Les enquĂȘtĂ©s qui y sont regroupĂ©s citent plus que d’autres des rĂ©fĂ©rences artistiques rares la majoritĂ© des artistes citĂ©s par les 15-25 ans de cette classe 60 % ne figure pas parmi le top 80 » de l’enquĂȘte. De mĂȘme, si l’on retrouve des artistes populaires chez tous ces enquĂȘtĂ©s, ils ont tendance Ă  citer de prĂ©fĂ©rence des artistes plus confidentiels situĂ©s dans la seconde partie de la liste des 80 plus relation Ă  la musique que l’on peut qualifier de sĂ©lective se traduit Ă©galement dans un rapport intense Ă  cette consommation culturelle qui accompagne leur vie, Ă  la fois dans des moments d’écoute en solo 86,3 % possĂšdent des musiques enregistrĂ©es, mais Ă©galement comme fond sonore au cours de leurs activitĂ©s quotidiennes. Cet intĂ©rĂȘt pour la musique s’étend aux modes de dĂ©couverte. Ce sont les plus variĂ©s de notre enquĂȘte [15], ils indiquent une dĂ©marche active en direction de la musique et cela se traduit par des Ă©changes de conseils et le partage des musiques aimĂ©es en effet, c’est dans cette classe que la musique passe le plus par des prescripteurs qui font partie de l’entourage amical ; de mĂȘme, ces jeunes conseillent plus volontiers des artistes qu’ils apprĂ©cient. AssociĂ©e Ă  l’existence d’un rĂ©pertoire familial dĂ©clarĂ©, on peut supposer que la musique est pour eux Ă  la fois importante pour elle-mĂȘme et partie intĂ©grante des relations affinitaires et affectives. C’est Ă©galement la seule classe oĂč l’on trouve une corrĂ©lation positive avec la pratique amateur 35,7 % pratiquent un instrument de musique. 31Le milieu social auquel ces enquĂȘtĂ©s appartiennent n’est pas Ă©tranger Ă  cette relation sĂ©lective Ă  la musique puisqu’ils sont plus nombreux dans ce groupe Ă  ĂȘtre issus de familles fortement diplĂŽmĂ©es plus de pĂšres d’un niveau bac + 4 et/ou appartenant Ă  des catĂ©gories professionnelles plus favorisĂ©es. Par ailleurs cette classe comprend plus de filles 60 %, ce qui confirme une tendance forte soulignĂ©e par Olivier Donnat 2005 la fĂ©minisation des pratiques culturelles, quel que soit le type d’activitĂ©s, est placĂ©e sous le signe de l’assiduitĂ© et de l’engagement dans les pratiques, y compris s’agissant des cultures lĂ©gitimes lecture, spectacle vivant
. De façon indirecte, cette forte prĂ©sence des filles dans ce groupe pourrait aussi expliquer l’implication dans la relation Ă  la musique dĂ©jĂ  existante chez les 6-14 ans Octobre, 2004, cette relation peut Ă©galement ĂȘtre mise en relation avec la propension des filles Ă  Ă©changer beaucoup plus facilement que les garçons Octobre, 2005. Celle-ci se prolongerait chez les 15-25 ans et expliquerait en partie la caractĂ©ristique de ce groupe d’enquĂȘtĂ©s Ă  Ă©changer autour de la musique et Ă  inclure ces Ă©changes dans leurs rĂ©seaux 3 CaractĂ©ristiques de la classe 1Tableau 3 CaractĂ©ristiques de la classe 1Une relation romantique Ă  la musique32L’effectif de cette classe est bien plus rĂ©duit que celui de la prĂ©cĂ©dente les nombres d’artistes citĂ©s et d’enquĂȘtĂ©s y sont trois fois moins importants Tableau 4.33Cet univers s’organise autour des artistes les plus populaires chez les garçons. Le rap arrive en tĂȘte Ă  travers les figures que sont MaĂźtre Gims, Booba et Kaaris, mĂȘme si la pop et la Soul sont Ă©galement des genres qu’ils apprĂ©cient. Une explication peut ĂȘtre avancĂ©e s’agissant de cette prĂ©fĂ©rence pour des artistes et des genres populaires la musique qu’ils Ă©coutent est portĂ©e par les rĂ©seaux numĂ©riques qui jouent un rĂŽle important dans la façon dont ils accĂšdent aux informations sur les artistes. Cela favorise des goĂ»ts orientĂ©s vers la musique commune Ă  tous les jeunes de leur gĂ©nĂ©ration, celle-ci ne faisant pas pour ces enquĂȘtĂ©s l’objet de beaucoup d’échanges entre eux, de mĂȘme que l’on trouve peu chez eux ce qui serait de l’ordre d’une transmission familiale. La musique d’ailleurs ne les suit pas dans leur quotidien puisqu’ils l’écoutent plus rarement que les autres en fond sonore et elle n’est pas centrale dans la relation qu’ils entretiennent avec leur famille et leurs pairs. Ceci conduirait Ă  penser que, Ă  l’opposĂ© d’une relation sĂ©lective-distinctive Ă  la musique qui caractĂ©rise le groupe prĂ©cĂ©dent, les enquĂȘtĂ©s qui se rattachent Ă  cet univers musical – du rap d’abord et de la pop ensuite – entretiennent avec elle une relation plus textes en langue française sont tout particuliĂšrement prĂ©sents dans les morceaux et l’ensemble des genres apprĂ©ciĂ©s. Une hypothĂšse peut ĂȘtre esquissĂ©e au regard d’une caractĂ©ristique de cette classe les parents de nos enquĂȘtĂ©s ont une formation courte et occupent plus que les autres une position basse dans la stratification sociale. Issus de familles dont le capital Ă©conomique et culturel est faible, ces jeunes auraient plus tendance que les autres Ă  associer de la langue anglaise Ă  l’univers scolaire et Ă  prĂ©fĂ©rer des paroles en penchant pour des textes exprimĂ©s dans la langue natale peut aussi trouver une explication que nous pourrions qualifier de besoin de se trouver les paroles des chansons, comme le roman ou la poĂ©sie, offrent un potentiel imaginaire ouvrant sur des hypothĂšses d’expĂ©riences qui permettent de se chercher dans les Ă©motions, les histoires et les situations qui y sont dĂ©crites. Cette projection trouverait Ă  se prolonger dans une caractĂ©ristique propre Ă  ce groupe l’intĂ©rĂȘt qu’ils portent Ă  la vie de leurs stars du moment dont ils suivent l’actualitĂ© rĂ©guliĂšrement. On pourrait rĂ©sumer ces tendances en disant que cette pratique culturelle comporte une dimension romantique », au sens littĂ©ral du terme. Tableau 4 CaractĂ©ristiques de la classe 2Tableau 4 CaractĂ©ristiques de la classe 2Une musique gĂ©nĂ©rationnelle36Dans cet univers qui rĂ©unit 189 enquĂȘtĂ©s voisinent neuf genres musicaux significativement prĂ©sents Tableau 5. En dĂ©pit de cette variĂ©tĂ©, les corrĂ©lations montrent un centrage particulier autour du hip-hop, de la chanson française, de la pop et des variĂ©tĂ©s internationales. Ces diffĂ©rents genres ont en commun d’ĂȘtre incarnĂ©s par les artistes les plus citĂ©s dans notre enquĂȘte, artistes qui plus tard symboliseront pour les enquĂȘtĂ©s Ă  la fois une pĂ©riode de leur vie mais aussi une dĂ©cennie si le marketing s’en empare. Pour ces enquĂȘtĂ©s qui sont parmi les plus ĂągĂ©s de notre population, la musique provient largement des mĂ©dias classiques tĂ©lĂ©vision, radios. Si certaines radios peuvent se rĂ©vĂ©ler trĂšs spĂ©cialisĂ©es, la musique diffusĂ©e par l’ensemble des radios toutes regroupĂ©es dans notre analyse est moins diversifiĂ©e que celle qui transite par les rĂ©seaux personnels ou certains sites Internet. Aussi, c’est sans surprise que l’on trouve dans cet univers la concentration la plus importante d’artistes appartenant au Top 20 » de notre population. Dans cet univers, aucun contexte d’écoute n’est privilĂ©giĂ© le bain musical est celui du moment et la musique fait peu l’objet d’échanges entre pairs, ce qui se conçoit facilement puisqu’il n’est pas besoin d’échanger des musiques dĂ©jĂ  connues de tous. C’est un univers musical plutĂŽt fĂ©minin plus de 61 % de l’effectif de ce groupe, centrĂ© autour du Top 20 de l’enquĂȘte, plutĂŽt celui de jeunes issus des classes moyennes et populaires. Tableau 5 CaractĂ©ristiques de la classe 3Tableau 5 CaractĂ©ristiques de la classe 3Une musique diversifiĂ©e autour d’une base partagĂ©e37Cet univers regroupe des enquĂȘtĂ©s appartenant plutĂŽt Ă  des catĂ©gories supĂ©rieures diplĂŽme et profession du pĂšre, sans caractĂ©ristique de genre ou d’ñge Tableau 6. Comme ceux de la classe 3, ces jeunes partagent le goĂ»t pour des artistes qui font consensus dans leur gĂ©nĂ©ration – les artistes trĂšs citĂ©s et les musiques du Top 20 – que beaucoup Ă©coutent en musique de fond, mais ils s’en distinguent en y adjoignant des artistes moins connus et des genres musicaux plus rares dans cette tranche d’ñge jazz et classique, manifestant ainsi ce qui peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme des indices d’ dans cet univers le Top 20 est aussi Ă©coutĂ© que dans la classe 3, ces jeunes s’en distinguent par un rĂ©pertoire plus vaste puisqu’ils apprĂ©cient Ă©galement des artistes moins citĂ©s ainsi qu’un peu de jazz et de classique. Alors que la majoritĂ© des jeunes de cet univers ne semble pas entretenir un rapport particuliĂšrement fort avec la musique, celle-ci participe pourtant Ă  la construction et l’entretien des liens affinitaires au regard des conseils et discussions dont elle fait l’objet en effet, que ce soit en amont on leur a conseillĂ© ou en aval ils ont conseillĂ©, ces enquĂȘtĂ©s citent beaucoup de personnes avec lesquelles ils Ă©changent dans le domaine musical. Pour ces jeunes qui tendanciellement appartiennent aux classes aisĂ©es, la musique constitue un thĂšme de discussion parmi d’ classe, qui partage avec la prĂ©cĂ©dente une faible implication dans le rapport Ă  la musique mais s’annonce plus Ă©clectique dans les rĂ©fĂ©rences musicales, semble rĂ©unir autour d’un rapport Ă  la musique des catĂ©gories sociales diffĂ©rentes les filles des classes supĂ©rieures et les garçons des milieux populaires. Ainsi, cette consensualitĂ© autour des artistes les plus reconnus, rĂ©sultant de la faible implication de ces jeunes dans l’écoute de la musique, est contrebalancĂ©e par une diversitĂ© des rĂ©fĂ©rences musicales qui tient Ă  deux groupes socialement distincts dont la co-prĂ©sence dans cette classe produit Ă  la fois une mixitĂ© sexuelle et un effet relatif de diversitĂ© en matiĂšre de 6 CaractĂ©ristiques de la classe 4Tableau 6 CaractĂ©ristiques de la classe 4Le Rap amĂ©ricain40Cet univers musical est clairement celui du rap dont la caractĂ©ristique est d’ĂȘtre mĂątinĂ© de pop, pour peu qu’on Ă©coute les musiques citĂ©es Tableau 7. Sans qu’il s’agisse d’un genre musical exclusif puisque l’électro, la pop et le rock font Ă©galement partie des genres que ces enquĂȘtĂ©s apprĂ©cient, le rap en anglais – mĂȘme si cela n’exclut pas le français – domine largement leur rĂ©pertoire sont plus souvent des garçons et parmi les plus jeunes. Ils sont particuliĂšrement utilisateurs d’internet et les musiques qu’ils citent ont Ă©tĂ© souvent dĂ©couvertes via les rĂ©seaux numĂ©riques et en ligne. MĂȘme si leurs repĂšres musicaux sont lĂ©gĂšrement plus larges que les enquĂȘtĂ©s des classes 3 et 4, les enquĂȘtĂ©s de cette classe citent des artistes figurant parmi les plus connus et il est vraisemblable que leur pratique de l’ordinateur les expose aux recommandations algorithmiques des plateformes musicales. Peu reliĂ©e Ă  un patrimoine musical familial, leur musique s’inscrit dans les sociabilitĂ©s avec les pairs puisque ces enquĂȘtĂ©s l’écoutent plus que les autres avec des amis. De ce point de vue, on peut penser que ces Ă©changes de musiques sont le prolongement de comportements adolescents qui s’inscrivent sous le registre du faire ensemble » Delaunay-TĂ©terel & Metton-Gayon, 2009, spĂ©cifique aux modalitĂ©s de construction de l’identitĂ© masculine. Ils semblent entretenir avec la musique un rapport Ă©troit si l’on en juge par leur tendance Ă  possĂ©der chez eux les enregistrements des artistes qu’ils musique festive et fonctionnelle42CentrĂ© exclusivement sur notre Top 20, cet univers est celui d’une musique consommatoire qui accompagne les moments festifs et dans laquelle l’électro tient une place importante Tableau 8. La radio et la tĂ©lĂ©vision sont les sources qui permettent Ă  ces enquĂȘtĂ©s de se tenir au courant de l’actualitĂ© musicale du moment. Ces enquĂȘtĂ©s – qui ne sont pas caractĂ©risĂ©s par une identitĂ© sexuĂ©e, un Ăąge ou un milieu social – ont lĂ©gĂšrement plus que les autres grandi dans un environnement rural. Cet usage essentiellement rĂ©crĂ©atif de la musique explique qu’elle n’apparaĂźt pas centrale dans la vie de cette classe la musique n’est pas le support de relations personnelles ils conseillent moins que les autres leurs musiques Ă  une relation et ces jeunes ne manifestent pas d’investissement particulier autour de cette pratique culturelle. Pour eux, il est probable que la construction de l’identitĂ© et les modes de sociabilitĂ©s se nouent autour d’autres activitĂ©s et 7 CaractĂ©ristiques de la classe 5Tableau 7 CaractĂ©ristiques de la classe 5Tableau 8 CaractĂ©ristiques de la classe 6Tableau 8 CaractĂ©ristiques de la classe 6Conclusion43Cette enquĂȘte prĂ©sente bien sĂ»r des limites. ConstituĂ© par des enquĂȘteurs lycĂ©ens des filiĂšres gĂ©nĂ©rales, notre Ă©chantillon laisse de cĂŽtĂ© une partie des couches les plus populaires. Par ailleurs, fondĂ©e sur les goĂ»ts du moment les morceaux apprĂ©ciĂ©s rĂ©cemment, notre enquĂȘte n’explore pas les prĂ©fĂ©rences plus gĂ©nĂ©rales. Enfin, le choix d’une tranche d’ñge particuliĂšre 15-25 ans, s’il permet de neutraliser l’effet de gĂ©nĂ©ration, prĂ©sente Ă©videmment le dĂ©faut de laisser de cĂŽtĂ© les Ăąges dans lesquels peut parfois s’affirmer le goĂ»t pour des musiques habituellement jugĂ©es plus lĂ©gitimes ». 44Cependant, en laissant les enquĂȘtĂ©s libres de leurs choix, l’enquĂȘte permet de mieux discerner la diversitĂ© des morceaux et des artistes. Ensuite, pour chaque morceau sont posĂ©es des questions qui en prĂ©cisent les conditions de connaissance et d’écoute. Enfin, et surtout, c’est la premiĂšre fois Ă  notre connaissance que l’on inclut de façon aussi prĂ©cise la dimension des relations sociales dans une enquĂȘte sur les goĂ»ts musicaux. 45Ceci posĂ©, nous pouvons avancer un certain nombre d’enseignements que ce travail permet de tirer. 46Le premier est la quantitĂ© Ă©levĂ©e de rĂ©fĂ©rences musicales et de genres citĂ©s par les 15-25 ans. La source de cette multiplicitĂ© peut ĂȘtre la diversitĂ© des productions musicales consĂ©cutive Ă  l’explosion de cette consommation culturelle depuis les annĂ©es 1980. Elle est Ă©galement liĂ©e Ă  la mĂ©thode que nous avons choisie, qui Ă©claire la partie immergĂ©e de l’iceberg des rĂ©fĂ©rences musicales, au-delĂ  de la partie Ă©mergĂ©e des artistes trĂšs connus qui font en gĂ©nĂ©ral l’objet des enquĂȘtes de ce type. 47Le deuxiĂšme enseignement est la variĂ©tĂ© des dimensions des univers musicaux. Trois principales dimensions ressortent de cette Ă©tude festive, gĂ©nĂ©rationnelle et distinctive. La dimension festive fait apparaĂźtre la place de la musique durant cette pĂ©riode du passage de la jeunesse vers la vie adulte elle dĂ©clenche, accompagne et soutient des moments de convivialitĂ© intense. Elle est particuliĂšrement reprĂ©sentĂ©e par la classe 6 qui montre l’existence d’un univers musical contextuel et fonctionnel dans la mesure oĂč ce qui compte est sa capacitĂ© Ă  provoquer et soutenir des moments partagĂ©s, caractĂ©ristiques de cette pĂ©riode de la vie. La seconde dimension – gĂ©nĂ©rationnelle – est constituĂ©e par des musiques et artistes consensuels qui rapprochent les individus d’une mĂȘme gĂ©nĂ©ration autour de morceaux largement diffusĂ©s. Peu marquĂ© socialement, ce fond musical regroupe indistinctement les filles et les garçons. La troisiĂšme dimension – distinctive – est celle des musiques socialement marquĂ©es dans lesquelles des choix musicaux laissent clairement apparaĂźtre des diffĂ©rences de classe ou de genre. Les classes 1 et 2 sont celles oĂč se lisent le plus distinctement les oppositions de goĂ»ts socialement marquĂ©es la relation sĂ©lective Ă  la musique est tendanciellement celle des jeunes issus de catĂ©gories sociales supĂ©rieures et la relation romantique Ă  la musique plus souvent l’expression des catĂ©gories populaires. Les identitĂ©s sexuĂ©es apparaissent nettement dans les classes 2 et 5, Ă  dominante dernier enseignement est la difficultĂ© de rattacher ces rĂ©sultats Ă  une seule des thĂ©ories habituellement proposĂ©es. La thĂšse de l’éclectisme des couches supĂ©rieures portĂ©e par Richard Peterson peut trouver Ă  s’alimenter dans le nombre considĂ©rable d’artistes citĂ©s par nos enquĂȘtĂ©s plus de 1000, mĂȘme si pour cet auteur, l’éclectisme est d’abord une diversitĂ© des genres, qui n’apparait pas dans ces donnĂ©es. Le modĂšle de la tablature avancĂ© par HervĂ© GlĂ©varec trouve dans notre enquĂȘte un certain Ă©tayage empirique dans la mesure oĂč nous voyons des diffĂ©rences importantes entre des artistes inscrits dans un mĂȘme genre en ce qui concerne les caractĂ©ristiques sociales de ceux qui les citent. Nous avons cependant observĂ© des diffĂ©rences sociales significatives entre certains genres. Au regard de nos rĂ©sultats, les diffĂ©rences sociales de goĂ»ts en matiĂšre de musique, mises en Ă©vidence naguĂšre par Pierre Bourdieu, continuent d’exister, mĂȘme si elles se prĂ©sentent sous un jour nouveau liĂ© Ă  des Ă©volutions inter-genres, voire intra-genre, qui dĂ©placent l’expression de ces diffĂ©rences. Au caractĂšre marginal de la musique classique dans la classe d’ñge que nous avons Ă©tudiĂ©e s’oppose l’importance prise par le rock, qui a connu une diffusion massive et une montĂ©e en lĂ©gitimitĂ© importante depuis les annĂ©es 1970. Si l’on considĂšre que l’expression des goĂ»ts musicaux est pour les individus et les groupes sociaux une modalitĂ© de la distinction, il est vraisemblable que le rock peut constituer aujourd’hui un support de distinction Ă©quivalent de ce que pouvait ĂȘtre la musique classique jusqu’aux annĂ©es 1960-1970, ce qui Ă©tait suggĂ©rĂ© par Philippe Coulangeon 2003, 2010. Par ailleurs, les diffĂ©rences notables apparues dans notre enquĂȘte au sein mĂȘme des genres – le rap en anglais ne sĂ©duit pas tout Ă  fait le mĂȘme public que le rap chantĂ© en français qui est plus frĂ©quent chez les garçons des couches populaires – suggĂšrent que ces distributions plus fines Ă  l’intĂ©rieur des genres peuvent ĂȘtre Ă©galement lues comme le dĂ©placement de logiques de distinction qui auraient pu sembler aplanies dans la tranche d’ñge des 15-25 Ă©miettement en univers distincts se combine avec la variĂ©tĂ© des usages de la musique. Les classes que nous avons dĂ©gagĂ©es montrent en effet que les regroupements autour d’univers de goĂ»ts relĂšvent de logiques diffĂ©rentes dont les dimensions festives, gĂ©nĂ©rationnelles et distinctives rendent compte. Elles esquissent Ă©galement deux grandes formes de relations – une faible implication, ou un rapport Ă©troit – que les jeunes entretiennent Ă  la musique ; celles-ci se ne confondent pas complĂštement avec les trois dimensions et s’avĂšrent relativement transversales. Cela suggĂšre que des logiques diverses sont Ă  l’Ɠuvre et l’on peut supposer que si, dans certains cas, une distinction discrĂšte se joue encore dans la musique, il est Ă©galement probable que celle-ci n’est plus aujourd’hui le lieu oĂč la distinction au sens de Pierre Bourdieu s’exerce le des consĂ©quences de cette diversification est l’accroissement des rĂ©seaux personnels par lesquels circule la musique et par lesquels les individus s’entendent sur sa valeur. Si le processus de distinction subsiste, celui-ci est moins que par le passĂ© appuyĂ© sur des instances de lĂ©gitimation surplombantes et imposantes », il rĂ©sulte plutĂŽt de ces rĂ©seaux plus rĂ©duits d’interconnaissance et reconnaissance. L’enquĂȘte montre en effet que les chaines de recommandation complĂštes [16] sont plus frĂ©quentes chez les jeunes issus de classes supĂ©rieures et concernent tendanciellement les artistes plus confidentiels. Cela permet de penser que, selon les situations, les individus peuvent passer ou non de logiques de diffĂ©renciation Ă  des logiques de une approche inĂ©dite sur les goĂ»ts en matiĂšre de musique, notre Ă©tude fait apparaĂźtre une rĂ©alitĂ© complexe qui suggĂšre une certaine complĂ©mentaritĂ© des thĂ©ories les plus courantes dans le domaine [17]. Notes [1] Ce travail, rĂ©alisĂ© dans le cadre du LABEX SMS portant la rĂ©fĂ©rence ANR-11-LABX-0066, a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une aide de l’État gĂ©rĂ©e par l’Agence nationale de la recherche au titre du programme Investissements d’avenir portant la rĂ©fĂ©rence no ANR-11-IDEX-0002-02. Le groupe de chercheurs de SMS comprend Martine Azam, Marianne Blanchard, Johann Chaulet, Caroline Datchary, Julien Figeac, Michel Grossetti, Laurent Laffont, BenoĂźt Tudoux. Le groupe des 38 professeurs de sciences Ă©conomiques et sociales Ă©tait animĂ© par Jean-Pierre Malrieu et Roxanne Saur. [2] [3] Nos jeunes enquĂȘteurs » ont collectĂ© 2 462 questionnaires que nous avons analysĂ©s en dĂ©tail pour Ă©carter tous ceux qui Ă©taient incomplets, ceux qui prĂ©sentaient des problĂšmes de cohĂ©rence des rĂ©ponses ou encore ceux que les professeurs jugeaient peu fiables, rĂ©duisant le corpus Ă  2 261 cas. Nous avons ensuite Ă©cartĂ© pour cette analyse les questionnaires ne citant qu’un artiste aprĂšs avoir vĂ©rifiĂ© que cela ne modifiait pas significativement la rĂ©partition des principales variables, ce qui rĂ©duit notre population d’analyse Ă  1 447 enquĂȘtĂ©s. [4] Nous ne cherchons pas en effet Ă  infĂ©rer des probabilitĂ©s d’occurrence de choix dans la population de rĂ©fĂ©rence, ce pourquoi nous n’avons pas eu recours Ă  des pondĂ©rations, mais Ă  analyser des corrĂ©lations entre des choix musicaux et des caractĂ©ristiques des enquĂȘtĂ©s et de leurs pratiques. [5] Les 100 premiers artistes citĂ©s, qui totalisent 63 % des citations, ne reprĂ©sentent que 9,3 % des artistes citĂ©s. [6] Ces 26 genres regroupĂ©s agrĂšgent des genres citĂ©s spontanĂ©ment avec une faible frĂ©quence par les enquĂȘtĂ©s autour de l’un de ceux qui se trouve parmi les plus citĂ©s. Par exemple au genre MĂ©tal » citĂ© trente-deux fois, nous avons agrĂ©gĂ© Heavy mĂ©tal » citĂ© sept fois, MĂ©tal symphonique » citĂ© cinq fois, Folk MĂ©tal » citĂ© deux fois, etc. [7] Le terme dĂ©signe en gĂ©nĂ©ral ce qui marque les membres d’une gĂ©nĂ©ration et pas seulement ce qu’ils apprĂ©cient. Nous l’utilisons en faisant l’hypothĂšse que ce qui marque plait Ă  un nombre important de personnes sans quoi ces musiques ne seraient pas connues de ceux qui ne les apprĂ©cient pas, ce qui est le cas des artistes Ă©voquĂ©s ici. [8] On utilise ici cette expression dans la tradition de l’analyse des rĂ©seaux sociaux et plus particuliĂšrement dans l’analyse des chaines relationnelles Grossetti et al., 2011. [9] [10] [11] [12] 13. L’algorithme utilisĂ© produit 32 classes, mais 26 d’entre elles comptent trĂšs peu de citations moins de 20, alors que la plus petite des six premiĂšres en compte 310. Nous avons donc regroupĂ© ces petites classes en une seule, qui totalise 82 citations et 30 enquĂȘtĂ©s. Les analyses qui suivent ne tiennent pas compte de cette classe. [13] 14. Korean Pop qui connaĂźt depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990 un fort dĂ©veloppement chez les jeunes gĂ©nĂ©rations. [14] 15. Bien que ce genre soit trĂšs peu prĂ©sent, il faut tout de mĂȘme souligner que c’est la seule classe avec la classe 4 Ă  citer significativement la musique classique. [15] 16. C’est d’ailleurs le seul groupe dans lequel on trouve une corrĂ©lation positive avec la variable musique dĂ©couverte lors d’un concert » et la consultation de mĂ©dias dĂ©diĂ©s pour la dĂ©couverte de musiques. [16] 17. Un mĂȘme morceau a Ă©tĂ© conseillĂ© Ă  l’enquĂȘtĂ© par une de ses relations et lui-mĂȘme l’a conseillĂ© Ă  une autre relation. [17] BibliographieBergĂ© A. & Granjon F. 2017, Éclectisme culturel et sociabilitĂ©s. 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genre de musique le plus écouté par les jeunes